L’état de santé

Le désir d’enrégimenter

Un sondage conduit en Octobre par COMPAS Inc. confirme que la vision de la majorité en matière de santé est celle d’un socialiste fanatique – dépenser à tout prix. Peu seront surpris par ce résultat. Le National Post rapporte que 52% de la population est opposée à la notion d’utilisateur-payeur, que 51% s’objectent à l’existence même des hôpitaux privés, et que 62% des gens pensent que même si les hôpitaux seraient privés, les docteurs ne devraient pas pouvoir se regrouper en corporations pour vendre leur services.

Finalement, 88% des gens sont d’accord avec l’idée de base de la gratuité d’une vaste gamme de soins universels, et 71% sont d’accord avec le contrôle centralisé et minutieux des provinces sur le système de santé. D’un autre côté, 84% croient que les cliniques privées devraient être supportées.

Que devons nous retirer de tout ceci ? L’incompréhension typique du grand public ? Probablement. Le fait est que les subventions à notre système de santé corrompu n’ont cessé d’augmenter : entre 1980 et 1994, elles ont augmenté de 50 billions. Cependant, il n’y a encore aucune raison de croire que l’efficacité augmente avec les subventions, ou même que ces subventions ont un effet positif – en fait, nous avons des raisons de croire le contraire.

Comment les démocrates preuvent encore prétendre que les masses peuvent se gouverner quand la moitié de la population refuse la simple notion de laisser le secteur privé entrer le marché ? De faire ceci n’entraînerait que des avantages. Les trous dans le système public pourraient être comblés et le gouvernement pourrait faire les gorges chaudes sur l’amélioration de la santé générale. Mais ceci entraînerait inévitablement une certaine perte de contrôle de la part des rats de bureaux, ce qui est probablement pour eux inacceptable.

Un autre article dans ce rapport qui parle de la régimentation de la société dans le système public est celui sur la prévention. Toutes sortes d’experts sur la prévention présentent leurs informations et manières de prévenir la mauvaise santé. Mais nul besoin de s’étendre sur ces informations – ce n’est pas le point.

Le point est, pourquoi parler de prévention ? Pourquoi les groupes d’activistes se sentent justifiés de demander au gouvernements des taxes sur les aliments gras, ou les cigarettes ? Pourquoi cela est-il un sujet d’article dans un rapport sur le système de santé ? Parce qu’il est réglementé par le gouvernement. Le gouvernement n’a pas d’intérêt à avoir des clients : son profit n’est pas lié à ses clients, mais aux lois. Il est dans l’intérêt de n’importe quel politicien d’avoir le plus de taxes possibles et le moins de clients possibles.

Les doux nazis des libéraux canadiens ont beau prétendre vouloir le “bien public”, une créature qui de toute façon n’existe pas, leurs principes politiques entraînent la ruine. Leur main-mise sur notre santé leur donne une excuse pour réglementer la vie personnelle de ses citoyens.

 

En effet, un des désavantages des systèmes publiques est de ne donner aucun indice sur la valeur monétaire des produits. Ce qu’ils donnent est la valeur politique de produits.

 

Le rêve libertarien

Le rêve libertarien – un système de santé privé, efficace, régi par les lois comme toute compagnie, abordable – est peu populaire, villipandé, et ne se réalisera probablement jamais. Cependant le rapport du National Post semble donner une lueur d’espoir à ce sujet.

Un article nous explique que les médicaments sont de plus en plus efficaces et réduisent la durée des hospitalisations, mais par ce fait leur prix monte. Les coûts médicaux sont donc de moins en moins orientés vers les hôpitaux et de plus en plus vers les médicaments.

La conséquence de ce fait est la recherche de moyens pour rendre les coûts des médicaments plus faciles à gérer. En effet, un des désavantages des systèmes publiques est de ne donner aucun indice sur la valeur monétaire des produits. Ce qu’ils donnent est la valeur politique de produits. Un hôpital, bien qu’il puisse apporter de grands services à une communauté, fermera si sa valeur politique est négative. Tel est l’absurdité des politiciens qui prétendent gérer des systèmes économiques.

L’article site un analyste et deux instituts pro-gouvernement et énumère quelques mesures qui devraient être considérées dans la gestion des médicaments, sans toucher à l’assurance universelle. Ces mesures sont le paiement des médecins par patients sur une base annuelle au lieu d’une base par visite, forcer les patients à ne voir qu’un seul médecin, et rendre les médecins plus proches de l’hôpital que du système d’assurance, notamment en faisant leur salaire subordonné à l’administration des hôpitaux.

La solution plus juste de privatiser l’assurance-médicaments et de rendre le système plus dépendant de la demande et de l’offre est bien sûr peu évoquée. Au moins, le bon côté de l’article en question est d’évoquer le besoin de s’adapter aux conditions du marché : malheureusement aucune solution dans ce sens n’est évoqué. Une autre bonne idée qui réduirait le fardeau des lois médicales serait d’abolir l’idée de médicaments sur prescription : ce système idiot n’existe que pour éviter les reventes et l’usage comme pseudo-drogues. Mais les prescriptions ne font que ralentir les clients tout en alourdissant la tâche des médecins, et empêcher les gens de se faire une santé à leur mesure.

Un court article suscite plus d’intérêt au sujet de la santé privée. On rapporte qu’un des plus gros hôpitaux de Stockholm, St. Gorans, a été vendu en 1999 à une compagnie appelée Capio Ltd. Malgré son gouvernement hautement socialiste, la Suède a vendu plusieurs parties de son système de santé au privé et la part des dépenses de santé par rapport au PNB suédois a sensiblement diminué. Mais le nombre de docteurs en Suède augmente aussi, ce qui semble être un signe que le système de santé ne se détériore pas.

Et l’hôpital St. Gonans opère à 15% moins de coût que les hôpitaux publics suédois en moyenne, malgré que tous les employés soient sur sa liste de paie et que 78% de ses patients arrivent par l’urgence, ce qui empêche le “filtrage” de patients. C’est un résultat sans nul doute intéressant, bien qu’un seul cas.